Chez Jeanne

Suite à la crise sanitaire et il est urgent d’apporter une réponse face à la montée de la grande précarité. 

Si Marseille développe des projets innovants, ceux-ci restent marginaux par rapport aux besoins des personnes dépendant de la solidarité. Les grandes unités d'hébergement restent largement majoritaires et leur mode de fonctionnement autarcique participe d’imposer un mode de vie stéréotypé pour leurs usagers.

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Le collectif de Chez Jeanne a remporté en 2021 un appel à manifestation d’intérêt lancé par la DIHAL.

Cet appel à manifestation d’intérêt a surtout pour objectif la mise en place un dispositif innovant et spécifique à la population des grands marginaux.

L'histoire de Chez Jeanne débute avec une approche alternative : inverser le processus habituel de construction en faisant du lieu lui-même l'objet de rétablissement. Plutôt que de concevoir un projet puis d'y intégrer les personnes, l'équipe de Chez Jeanne décide de construire le lieu en collaboration étroite avec les futurs résidents, tout en s'intégrant harmonieusement dans le quartier.

Partant de l'existant, l'équipe découvre un lieu délabré et déjà habité par un occupant, qui sera intégré au projet. Malgré des ressources limitées, cette contrainte pousse l'équipe à faire preuve de créativité et d'ingéniosité. C'est grâce à l'huile de coude et à un travail acharné que la valeur du projet prend forme, bien au-delà de ce que les moyens financiers auraient pu permettre.

Il s’agit donc d’un lieu de vie innovant, à dimension collective mais en chambre individuelle, pour 10 personnes vivant à la rue. Aujourd’hui 7 résidents et 7 chiens vivent sur place et témoignent avoir trouvé bien plus qu’un refuge : “une villa associative entre mer et colline”. 

La mission première du dispositif sera de stabiliser les publics et de viser ainsi la sortie définitive de la rue.

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• Animation d’une réponse collective à un appel à projet de la DIHAL et remporté en 2021. 
• Recherche d’un lieu, lobby auprès des décideurs publics et privés. 
• Participation à la définition stratégique du projet et à sa gouvernance participative dans le cadre d’un DLA avec France Active
• Actions de communication. 

Entre acteurs de l’ingénierie sociale, de l’urbanisme transitoire et travailleurs du médico-social : Just, Nouvelle Aube, Yes we Camp.

• Un lieu de repos
• Un lieu qui accueille les animaux, notamment les chiens grâce à la gestion d'un chenil collectif dans le jardin
• Un lieu ressource pour les habitants du quartier
• Un lieu qui a vocation à créer du commun et de l’insertion

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Quelques témoignages des résidents :

Jean - En quête de communauté :

À la recherche d'un nouveau départ, il trouve chez Jeanne un refuge au-delà de ses attentes.

Il apprécie la vie collective harmonieuse, où chacun contribue à sa manière.

Il s’épanouit par la possibilité de créer des liens avec le quartier et les autres résidents.

“Le point fort du chez Jeanne, c’est que c’est une vie en squat mais légale. Il y a une certaine harmonie entre les résidents, je me sens compris par les autres colocataires”

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Sabine - En quête de stabilité :

Elle cherche un endroit pour se réinsérer et poursuivre ses projets personnels.

Elle reconnaît en Chez Jeanne un lieu qui l'accepte avec ses chiens et lui permet de contribuer à la réhabilitation de la maison.

“Je suis venue chercher de l’aide pour aboutir sur un projet, sortir de la rue, passer le permis, prendre soin de ma santé psychique.” 

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Luc - En quête de calme :

Après des années de turbulence, il cherche la tranquillité et trouve en Chez Jeanne un foyer chaleureux.

Il apprécie la solidarité et l'autogestion du groupe, ainsi que la connexion avec le quartier et son histoire.

“Avant le trajet me dérangeait, c’est à 45 min du centre, mais maintenant je suis tellement bien entre les collines et la mer que je ne veux plus changer. On peut prendre le large en canoë, c’est fantastique. Même si je quitte Chez Jeanne, je ne quitterai plus le quartier. 

Ce n’est pas chez moi, mais je me sens chez nous.” 

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Mika - Le régisseur engagé :

Après avoir travaillé sur le projet, il intègre la communauté et devient un élément essentiel de son fonctionnement.

Il valorise le calme, l'entraide et la propreté de l'endroit, ainsi que la cohésion induite par la présence des animaux.

“Ce lieu m’a aidé au bon moment. J'ai un mi-temps, je transmets les infos de l’asso aux résidents, je m’assure qu’ils se réveillent quand ils ont un rdv, je fais factotum, et j’aménage l’espace. [...] Les voisins nous aiment bien, ils ont compris qu’ici il n’y a pas de flic, pas de turn-over, pas de teuf, pas un squat tout simplement mais une villa associative !”